Je suis Asha Sulmani, une artiste Assyrienne de 21 ans se représentant à Constantinople. Je viens d’une famille de saltimbanques, des chrétiens orthodoxes, auprès desquels j’ai appris et pratiqué ma discipline de prédilection depuis l’enfance : la contorsion. Elève assidue, je me suis intéressée aux spécialités de plusieurs membres de ma famille, et suis devenue un personne compétente dans un certain nombre de domaines.
Depuis presque 3 ans, j’ai des activités de courtisane au Harem du palais en parallèle de ma vie d’artiste, ce qui me garantit des revenus aisés. Cette double vie m’a permis d’avoir un petit appartement confortable, de m’offrir des habits de grande valeur et de me faire offrir de nombreux bijoux. L’an dernier, un drame est arrivé dans ma famille, il s’inscrit entièrement dans l’ambiance pesante du climat politique instable de l’empire Ottoman. Afin d’enquêter et de m’opposer aux massacres des populations qui se font de plus en plus nombreux, j’ai rejoint l’Opus Libris, une organisation clandestine qui œuvre pour le pacifisme. Cette organisation est dirigée par le comte Philip Michal Newlenski, un polonais qui a ses entrées à la cour de l’empereur (ou plutôt Padisha) Abdoul Armid 2. Les "Jeux D'Iskander" est le quartier général de l’organisation, c’est un établissement situé dans le bazar Arasta, un coin assez discret.
Dernièrement, j’ai été mise en relation avec un groupe de personnes, tous membres de l’Opus Libris. Il y a Goran, un serbe grand et fin qui ne se sépare pas de son masque doré. C’est un religieux, plus précisément un derviche tourneur, à la fois excentrique et mystérieux. Difficile de lui donner un âge. Il y a ensuite Jurgen Urentort, un homme d’affaires allemand, plutôt bon vivant et volubile malgré qu’il ne parle pas un mot de turc. Physiquement, il semble avoir la trentaine, il est grand, costaud, barbu et moustachu. Il gère les importations de charbon dans une riche entreprise, et dispose d’un grand manoir muni d’une énorme bibliothèque. Enfin, il y a Jean Durand, un riche ingénieur travaillant sur les chemins de fer, mais beaucoup plus discret. C’est un homme proche de la quarantaine, mais particulièrement séduisant et qui possède une voiture. Nous avons été missionnés pour mettre nos compétences en commun, dans le cadre d’une soirée d’affaires au palais en présence de membres du gouvernement, où il pourrait être question de ventes d’armes, de technologies diverses et de produits parallèles. L’Opus Libris nous a obtenu des invitations officielles, moi et Goran en tant qu’animateurs, et Jurgen et Jean pour les affaires. Je n’ai pas dit un mot de mon activité professionnelle au palais, pendant laquelle je suis Misania, une courtisane voilée, légèrement vêtue et couverte de bijoux.
La veille de notre mission, nous avons fait un cauchemar très étrange, car exactement le même pour chacun de nous : nous y voyions le palais avec un visage apparaissant, il ricanait de manière terrifiante alors qu’on apercevait l’ombre d’un massacre.
Le soir de la mission, je suis venue en tant qu’artiste contorsionniste. J’ai donc opté pour des vêtements plus souples et discrets. Pas de bijoux, ni ceux que je mets en tant que courtisane, ni ceux que je porte dans la vie de tous les jours. Dans les vestiaires, j’ai rencontré perle, une étudiante en théologie d’origine bulgare, originaire de Sophia, qui est venue pour se faire de l’argent. Elle m’a donné quelques tuyaux pour m’enrichir : les britanniques fortunés, un vendeur de montres français (Archibald), un prince hongrois (Nicolas), ou encore un prince croate. J’ai pu également en profiter pour écouter les conversations et glaner quelques informations : la venue d’autorités russes, des religieux dont l’Auber Coordinator, qui est en fait le grand Pope qu’Alexandre le Grand veut rabaisser.
La soirée a démarré dans les jardins, alors que je m’échauffais dans le Harem. D’en haut, j’ai pu voir l’arrivée du Padisha avec ses 12 gardes. Il a fait un discours où il revendique le califat de tous les Ottomans. Puis il s’est immédiatement intéressé aux montres du vendeur français. Les britanniques ont été les premiers à arriver dans le Harem avec des verres de champagne à la main, déjà bien alcoolisés, mais j’ai attendu encore un peu avant de faire un de mes numéros. Jurgen m’informa assez rapidement sur le fait qu’ils étaient là pour tout rafler, avec une offre industrielle complète et très compétitive. Quand j’ai commencé à faire mon numéro de contorsionniste, un des britanniques et venu me voir, me demandant un numéro privé. Faisant preuve de résistance, il m’a ouvertement proposé de l’argent, et nous sommes allés nous installer en privé dans une chambre. Il a commencé à sortir de l’opium, que j’ai poliment refusé avant de démarrer mon numéro. Voyant qu’il commençait à décliner, je suis venue le masser après lui avoir rempli son verre de vin, et d’un somnifère glissé discrètement. L’alcool et la drogue n’ont pas fait bon ménage : il est très rapidement tombé comme une loque. Je l’ai replacé sur le lit, commençant à le déshabiller pour faire une mise en scène, mais il s’est vomi dessus lamentablement. J’ai alors fouillé ses affaires. Adams McAlistair, un assureur écossais travaillant à la Lloyds. Je lui ai pris son trousseau de clés, et 80 livres sterling sur les 100 qu’il possédait. J’ai ensuite vu qu’il disposait d’un énorme contrat en plusieurs langues destiné à être signé par le Padisha pour leurs affaires. J’ai alors déversé l’ensemble de la bouteille de vin dans la valise avec les contrats, les imbibant bien comme il faut, juste avant de partir.
Par la suite, en écoutant ce que disaient les Ottomans, j’ai compris qu’ils étaient intéressés par le projet britannique, qui risquait de disqualifier tous les autres. Mais les partisans de l’unification des turcs préféraient travailler avec les allemands, car les britanniques étaient avant tout perçus comme les alliés de l’ennemi (l’empire russe). Plusieurs d’entre eux pestaient contre le Padisha, qui dilapidait son argent dans des montres plutôt que pour des armes. J’ai pris la peine de bien retenir les visages de ces personnes. Devant ma représentation, j’ai eu la chance d’avoir le prince Nicolas de Hongrie, mais surtout sa femme la princesse Elisabeth, avec qui j’ai échangé des paroles. Il semble que les indépendantistes bosniaques, un groupuscule nommé « la Main Noire » pose problème aux empires Hongrois et Ottoman.
L’évènement qui a prématurément mis fin à la soirée fut la découverte de McAlistair, dans son vomi, et de ses contrats inutilisables. Un duel entre britanniques s’en suivi, qui sonna la mort de l’écossais, et le départ bredouilles des anglais. De leur côté, Goran avait œuvré pour qu’un des anglais (qui avait perdu un duel de boisson contre Jurgen) se retrouve baptisé pour les religieux orthodoxes russes, et Jean avait réussi à noyauter un club très très privé d’amoureux des montres, dans lequel se retrouvaient Newlenski et le Padisha. Pour ma part, je retrouvai Perle dans les vestiaires, qui avait fait choux blanc. Je lui ai laissé 5 livres, en indiquant que je lui donnais la moitié de mes gains. Elle m’invita à passer la voir un de ces quatre chez elle, sur la rive Est du Bosphore, ce que je fis quelques jours plus tard pour commencer à lier une amitié. En partant tardivement du palais, j’ai entendu parler des comptables et loyaux du Padisha, qui disaient vouloir faire preuve de fermeté avec les britanniques, certains dirent qu’ils connaissaient des gens pour s’occuper d’eux. Puis, ils se dirent au revoir au Parlement. Je vis en partant un serviteur fermer une fenêtre, je ne l’avais jamais vu.
Nous nous sommes retrouvés le lendemain aux Jeux D'Iskander pour faire le point sur cette soirée et partager les informations, Newlenski arriva en retard. Goran semblait suspicieux d’avoir croisé une personne louche et reçu une lettre de menaces voilées (ou recommandations) directement chez lui. Nous avons donc décidé de nous installer dans le manoir des britanniques maintenant partis, puisque j’avais volé les clés de McAlistair.
Quelques jours plus tard, nous sommes allés explorer le manoir désert des anglais, de nuit. Nous avons découvert plusieurs choses : la présence d’une machine à coudre dans le grenier, une machine à télégramme à l’étage, et un reste de télégramme dans la cheminée (qui s’avèrera être une demande à la délégation de rentrer à Londres). Un dossier comptable fut trouvé par Jurgen sous une lame de plancher : des preuves irréfutables de pots-de-vin versés à un des comptables du Padisha, afin de pouvoir avoir son oreille. Enfin, la cave du manoir s’avéra être dotée d’une sortie secrète vers les aqueducs. Il nous faudrait explorer ces souterrains afin de pouvoir nous en servir plus tard.
Depuis presque 3 ans, j’ai des activités de courtisane au Harem du palais en parallèle de ma vie d’artiste, ce qui me garantit des revenus aisés. Cette double vie m’a permis d’avoir un petit appartement confortable, de m’offrir des habits de grande valeur et de me faire offrir de nombreux bijoux. L’an dernier, un drame est arrivé dans ma famille, il s’inscrit entièrement dans l’ambiance pesante du climat politique instable de l’empire Ottoman. Afin d’enquêter et de m’opposer aux massacres des populations qui se font de plus en plus nombreux, j’ai rejoint l’Opus Libris, une organisation clandestine qui œuvre pour le pacifisme. Cette organisation est dirigée par le comte Philip Michal Newlenski, un polonais qui a ses entrées à la cour de l’empereur (ou plutôt Padisha) Abdoul Armid 2. Les "Jeux D'Iskander" est le quartier général de l’organisation, c’est un établissement situé dans le bazar Arasta, un coin assez discret.
Dernièrement, j’ai été mise en relation avec un groupe de personnes, tous membres de l’Opus Libris. Il y a Goran, un serbe grand et fin qui ne se sépare pas de son masque doré. C’est un religieux, plus précisément un derviche tourneur, à la fois excentrique et mystérieux. Difficile de lui donner un âge. Il y a ensuite Jurgen Urentort, un homme d’affaires allemand, plutôt bon vivant et volubile malgré qu’il ne parle pas un mot de turc. Physiquement, il semble avoir la trentaine, il est grand, costaud, barbu et moustachu. Il gère les importations de charbon dans une riche entreprise, et dispose d’un grand manoir muni d’une énorme bibliothèque. Enfin, il y a Jean Durand, un riche ingénieur travaillant sur les chemins de fer, mais beaucoup plus discret. C’est un homme proche de la quarantaine, mais particulièrement séduisant et qui possède une voiture. Nous avons été missionnés pour mettre nos compétences en commun, dans le cadre d’une soirée d’affaires au palais en présence de membres du gouvernement, où il pourrait être question de ventes d’armes, de technologies diverses et de produits parallèles. L’Opus Libris nous a obtenu des invitations officielles, moi et Goran en tant qu’animateurs, et Jurgen et Jean pour les affaires. Je n’ai pas dit un mot de mon activité professionnelle au palais, pendant laquelle je suis Misania, une courtisane voilée, légèrement vêtue et couverte de bijoux.
La veille de notre mission, nous avons fait un cauchemar très étrange, car exactement le même pour chacun de nous : nous y voyions le palais avec un visage apparaissant, il ricanait de manière terrifiante alors qu’on apercevait l’ombre d’un massacre.
Le soir de la mission, je suis venue en tant qu’artiste contorsionniste. J’ai donc opté pour des vêtements plus souples et discrets. Pas de bijoux, ni ceux que je mets en tant que courtisane, ni ceux que je porte dans la vie de tous les jours. Dans les vestiaires, j’ai rencontré perle, une étudiante en théologie d’origine bulgare, originaire de Sophia, qui est venue pour se faire de l’argent. Elle m’a donné quelques tuyaux pour m’enrichir : les britanniques fortunés, un vendeur de montres français (Archibald), un prince hongrois (Nicolas), ou encore un prince croate. J’ai pu également en profiter pour écouter les conversations et glaner quelques informations : la venue d’autorités russes, des religieux dont l’Auber Coordinator, qui est en fait le grand Pope qu’Alexandre le Grand veut rabaisser.
La soirée a démarré dans les jardins, alors que je m’échauffais dans le Harem. D’en haut, j’ai pu voir l’arrivée du Padisha avec ses 12 gardes. Il a fait un discours où il revendique le califat de tous les Ottomans. Puis il s’est immédiatement intéressé aux montres du vendeur français. Les britanniques ont été les premiers à arriver dans le Harem avec des verres de champagne à la main, déjà bien alcoolisés, mais j’ai attendu encore un peu avant de faire un de mes numéros. Jurgen m’informa assez rapidement sur le fait qu’ils étaient là pour tout rafler, avec une offre industrielle complète et très compétitive. Quand j’ai commencé à faire mon numéro de contorsionniste, un des britanniques et venu me voir, me demandant un numéro privé. Faisant preuve de résistance, il m’a ouvertement proposé de l’argent, et nous sommes allés nous installer en privé dans une chambre. Il a commencé à sortir de l’opium, que j’ai poliment refusé avant de démarrer mon numéro. Voyant qu’il commençait à décliner, je suis venue le masser après lui avoir rempli son verre de vin, et d’un somnifère glissé discrètement. L’alcool et la drogue n’ont pas fait bon ménage : il est très rapidement tombé comme une loque. Je l’ai replacé sur le lit, commençant à le déshabiller pour faire une mise en scène, mais il s’est vomi dessus lamentablement. J’ai alors fouillé ses affaires. Adams McAlistair, un assureur écossais travaillant à la Lloyds. Je lui ai pris son trousseau de clés, et 80 livres sterling sur les 100 qu’il possédait. J’ai ensuite vu qu’il disposait d’un énorme contrat en plusieurs langues destiné à être signé par le Padisha pour leurs affaires. J’ai alors déversé l’ensemble de la bouteille de vin dans la valise avec les contrats, les imbibant bien comme il faut, juste avant de partir.
Par la suite, en écoutant ce que disaient les Ottomans, j’ai compris qu’ils étaient intéressés par le projet britannique, qui risquait de disqualifier tous les autres. Mais les partisans de l’unification des turcs préféraient travailler avec les allemands, car les britanniques étaient avant tout perçus comme les alliés de l’ennemi (l’empire russe). Plusieurs d’entre eux pestaient contre le Padisha, qui dilapidait son argent dans des montres plutôt que pour des armes. J’ai pris la peine de bien retenir les visages de ces personnes. Devant ma représentation, j’ai eu la chance d’avoir le prince Nicolas de Hongrie, mais surtout sa femme la princesse Elisabeth, avec qui j’ai échangé des paroles. Il semble que les indépendantistes bosniaques, un groupuscule nommé « la Main Noire » pose problème aux empires Hongrois et Ottoman.
L’évènement qui a prématurément mis fin à la soirée fut la découverte de McAlistair, dans son vomi, et de ses contrats inutilisables. Un duel entre britanniques s’en suivi, qui sonna la mort de l’écossais, et le départ bredouilles des anglais. De leur côté, Goran avait œuvré pour qu’un des anglais (qui avait perdu un duel de boisson contre Jurgen) se retrouve baptisé pour les religieux orthodoxes russes, et Jean avait réussi à noyauter un club très très privé d’amoureux des montres, dans lequel se retrouvaient Newlenski et le Padisha. Pour ma part, je retrouvai Perle dans les vestiaires, qui avait fait choux blanc. Je lui ai laissé 5 livres, en indiquant que je lui donnais la moitié de mes gains. Elle m’invita à passer la voir un de ces quatre chez elle, sur la rive Est du Bosphore, ce que je fis quelques jours plus tard pour commencer à lier une amitié. En partant tardivement du palais, j’ai entendu parler des comptables et loyaux du Padisha, qui disaient vouloir faire preuve de fermeté avec les britanniques, certains dirent qu’ils connaissaient des gens pour s’occuper d’eux. Puis, ils se dirent au revoir au Parlement. Je vis en partant un serviteur fermer une fenêtre, je ne l’avais jamais vu.
Nous nous sommes retrouvés le lendemain aux Jeux D'Iskander pour faire le point sur cette soirée et partager les informations, Newlenski arriva en retard. Goran semblait suspicieux d’avoir croisé une personne louche et reçu une lettre de menaces voilées (ou recommandations) directement chez lui. Nous avons donc décidé de nous installer dans le manoir des britanniques maintenant partis, puisque j’avais volé les clés de McAlistair.
Quelques jours plus tard, nous sommes allés explorer le manoir désert des anglais, de nuit. Nous avons découvert plusieurs choses : la présence d’une machine à coudre dans le grenier, une machine à télégramme à l’étage, et un reste de télégramme dans la cheminée (qui s’avèrera être une demande à la délégation de rentrer à Londres). Un dossier comptable fut trouvé par Jurgen sous une lame de plancher : des preuves irréfutables de pots-de-vin versés à un des comptables du Padisha, afin de pouvoir avoir son oreille. Enfin, la cave du manoir s’avéra être dotée d’une sortie secrète vers les aqueducs. Il nous faudrait explorer ces souterrains afin de pouvoir nous en servir plus tard.
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